Freins des patientes à l'utilisation des contraceptifs hormonaux en première contraception de nos jours

Gascoin, Marine (2019) Freins des patientes à l'utilisation des contraceptifs hormonaux en première contraception de nos jours. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Contexte : pour la première fois depuis sa légalisation, le taux d'utilisation de la pilule diminue depuis le début des années 2000. Parallèlement se développe le recours aux dispositifs intra-utérins mais également le recours au préservatif notamment chez les moins de 30 ans. Malgré la modification du profil contraceptif, la proportion de femmes n'utilisant pas de contraception reste stable. Enfin on constate un effet de mode du "naturel", entraînant un rejet de la médicalisation. L'objectif de l'étude est d'identifier les freins des patientes à l'utilisation des contraceptifs hormonaux. Matériel et méthode : cette étude observationnelle, descriptive a été menée grâce à des questionnaires distribués aux femmes de 15 à 28 ans consultant dans des cabinets de médecine générale ou de sages-femmes de la Haute-Garonne. Résultats : les freins les plus évoqués sont : la prise de poids (74%), l'acné (50%), les troubles de l'humeur (44%) et de la libido (35%). On constate une différence entre les mineures plus sensibles à la présence d'hormones, la crainte de l'inefficacité ainsi qu'à la nécessité de consulter un gynécologue, et les 25-28 ans qui vont plus évoquer les réticences vis-à-vis du risque de cancer ou de troubles thrombo-emboliques. Dans cette population, 77 % des femmes avaient recours à une contraception, 83 % d'entre-elles étaient satisfaites de leur contraceptif mais seulement 40 % ne percevaient pas la contraception comme dangereuse pour la santé. Enfin 65 % des femmes rapportent s'informer auprès des médecins, 53 % via l'entourage et 45 % par internet. Conclusion : ce sont les effets indésirables bénins des contraceptifs qui effrayent le plus les femmes. Apporter une information claire, loyale et appropriée de façon systématique sur ces craintes, semble la meilleure façon de diminuer ce sentiment de dangerosité, de les guider dans le choix du contraceptif et donc d'améliorer la satisfaction. Les médecins généralistes ont un rôle prépondérant dans l'information des femmes sur la contraception. Enfin même si un certain nombre de craintes est évoqué par les femmes, elles ne se détournent pas pour autant de la contraception et restent majoritairement satisfaites de celle-ci.

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