Etude des modifications de l'activité cérébrale en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle chez des patients photophobes en raison d'une sécheresse oculaire

Tazi, Selsabyl (2019) Etude des modifications de l'activité cérébrale en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle chez des patients photophobes en raison d'une sécheresse oculaire. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Objectif : évaluer l'effet d'une stimulation lumineuse sur l'activation cérébrale chez des patients photophobes (PP) en raison d'un syndrome sec oculaire (SSO) en comparaison avec des témoins sains (TS). Méthodes : onze PP avec SSO et 9 TS (sans photophobie et sans SSO) ont été inclus. Les PP ont bénéficié d'un examen ophtalmologique complet pour exclure toute autre cause de photophobie puis une IRM fonctionnelle (IRMf) sous stimulation lumineuse intermittente monoculaire (un œil après l'autre) a été réalisée chez les PP et les TS avec une lampe à LED (27s ON, 27s OFF). L'analyse du signal BOLD (Blood Oxygenation Level Dependent) nous a permis d'étudier l'effet de la stimulation lumineuse sur l'activation cérébrale en comparaison avec le repos et de comparer l'activation corticale induite par la stimulation visuelle lumineuse chez les PP et les TS. Résultats : dans les deux groupes, la stimulation visuelle lumineuse activait le cortex occipital (aires visuelles de Brodmann (AB) 17, 18,19). Chez les PP, en plus de l'activation du cortex visuel, nous avons observé une activation de l'hippocampe, du thalamus et du putamen lors de la stimulation de l'œil droit (OD) et, à une force moindre, de l'œil gauche (OG). La comparaison entre les deux groupes a mis en évidence une sur-activation du cortex visuel (AB 18) chez les PP. Par ailleurs, chez les TS, un signal BOLD négatif a été observé à la stimulation lumineuse principalement au niveau du cortex auditif et du précuneus à la stimulation de l'OD et de l'OG. Ces désactivations cérébrales sont absentes chez les PP et pourraient être en rapport avec des modifications du système attentionnel chez les PP. Conclusion : les patients présentant une photophobie associée à un SSO ont une activation du cortex visuel significativement plus forte que les sujets sains. De plus, ils activent des aires cérébrales impliquées dans la sensation douloureuse; la lumière est donc perçue comme un stimulus nociceptif chez les PP. D'autre part, la stimulation lumineuse entraîne une désactivation du cortex auditif et du réseau attentionnel uniquement chez les TS. Le défaut de désactivation cérébrale chez les PP suggère une dysfonction du système attentionnel.

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