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Evaluation de l'utilisation de l'imagerie cérébrale chez les patients admis aux Urgences du CHU de Toulouse pour céphalée non traumatique

Vercellone, Tom (2019) Evaluation de l'utilisation de l'imagerie cérébrale chez les patients admis aux Urgences du CHU de Toulouse pour céphalée non traumatique. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : la céphalée est un motif fréquent de consultation aux Urgences et peut révéler de nombreuses pathologies. D'évaluation complexe, elle représente un réel défi diagnostique pour les urgentistes. Alors que le recours aux examens complémentaires ne fait pas consensus, différentes sociétés françaises recommandent l'utilisation de l'angioscanner et de l'IRM cérébrale. Nous avons mené une étude afin de connaître les pratiques actuelles concernant l'utilisation de l'imagerie dans l'évaluation des céphalées aux Urgences. Patients et méthode : il s'agit d'une étude rétrospective réalisée aux Urgences adultes du CHU de Toulouse. Nous avons inclus tous les patients se présentant aux Urgences avec une plainte de céphalée aigüe non traumatique, entre le 1er avril et le 31 décembre 2018. Résultats : nous avons inclus 1458 patients, dont une majorité de femme (63%) avec un âge moyen de 38 ans. La moitié des patients ont bénéficié d'une imagerie cérébrale, un tiers d'un avis neurologique, et 13% ont été hospitalisés. Nous retrouvions 39% de céphalées primaires et névralgies, 44% de céphalées secondaires et 17% de patients sans diagnostic. La pathologie a été considérée comme grave dans environ 8% des cas, dont 5% de causes vasculaires. Lorsqu'une imagerie était prescrite, il s'agissait d'un examen dit performant dans deux tiers des cas (Angioscanner ou IRM) et d'un scanner standard seul dans un tiers des cas. Dix-sept pour cent de ces imageries étaient anormales avec une moitié de sinusites et une moitié de pathologies graves. Concernant l'injection de produit de contraste avec séquences vasculaires, elle a permis d'augmenter la sensibilité du scanner de 10%, avec mise en évidence de pathologies graves non vues sur un scanner standard. Trois facteurs étaient associés à une étiologie grave en analyse multivariée : l'âge supérieur à 45 ans, le sexe masculin et la présence d'un trouble neurologique. Pour quatorze patients, le diagnostic a été manqué lors de la première admission, dont cinq cas de pathologies graves. Conclusion : la moitié des patients consultant pour céphalées aigües non traumatiques aux Urgences bénéficie d'une imagerie cérébrale. Dans deux tiers des cas il s'agit d'une imagerie performante (Angioscanner ou IRM), comme le proposent les dernières recommandations. Même si le rendement diagnostic du scanner standard est plutôt bon, l'exploration vasculaire par injection de produit de contraste augmente sensiblement les performances de cet examen.

Date de soutenance: 23 Septembre 2019
Directeur(s) de thèse: Viguier, Alain
Sujet(s): Thèses > Médecine générale
Facultés: Facultés > Rangueil
Mots-clés libres: Céphalée aigüe - Imagerie - Scanner - Urgence
Déposé le: 21 Nov 2019 16:42

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