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Evaluation médico-économique des antipsychotiques à action prolongée dans les troubles schizophréniques

Mikolajczak, Ann-Lise (2017) Evaluation médico-économique des antipsychotiques à action prolongée dans les troubles schizophréniques. Thèse d'exercice en Thèses > Pharmacie, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

La schizophrénie est une pathologie chronique et invalidante touchant entre 400 000 et 600 000 patients en France. Cette pathologie représente un fardeau pour les patients, leurs proches, le système sanitaire et social et pour l'Assurance Maladie. On estime que 1,1% de la dépense nationale de santé est dédiée à cette pathologie. Notre travail consiste en une analyse approfondie de la publication de Druais et al., en tant que modèle français unique sur le positionnement des antipsychotiques retard dans la prise en charge des troubles schizophréniques. Par ailleurs, et compte tenu de la pauvreté de la littérature médico-économique française sur le sujet, nous avons mené une étude en vie réelle sur un an dans quatre hôpitaux psychiatriques publics français (inclusions des patients entre le 1er mars et le 30 septembre 2015) : à Bordeaux, Rennes, Toulouse et Lille. Son but est l'évaluation de l'efficacité, de la tolérance et du coût des cinq molécules retard suivantes : Haldol Decanoas(r), Abilify Maintena(r), Risperdal Consta(r), Xeplion(r) et Zypadhera(r). Trois-cent quatre-vingt-dix patients ont été inclus. Les analyses statistiques ont en revanche été effectuées sur 289 patients présentant uniquement un diagnostic de "trouble schizophrénique ou apparenté", comme dans l'étude de Boiteux et al. Le seul antipsychotique de 1ère génération étudié, l'Haldol Decanoas(r) s'est montré moins efficace puisqu'il a montré un taux de rechute - mis en évidence par le taux de réhospitalisation des patients - élevé (34%), et est associé à la durée moyenne de réhospitalisation la plus élevée (96,6 jours parmi les patients ayant rechuté au moins une fois). A contrario, le Xeplion(r) s'est montré le plus efficace avec un taux de rechutes bas (17%) et de switch le moins élevé (28%). La meilleure tolérance est observée pour le Risperdal Conta(r). Le coût de molécule retard le plus élevé est le Zypadhera(r). En revanche, si l'on considère les coûts totaux (coûts de réhospitalisations + coûts de traitement), l'Haldol Decanoas(r) est le plus coûteux d'un point de vue hospitalier malgré son faible coût de traitement, les réhospitalisations nombreuses engendrant des frais conséquents. Enfin, un coût hospitalier moyen a été calculé pour la prise en charge d'un patient présentant un trouble schizophrénique (traitement + réhospitalisations) : il correspond à un total de 12 219,92 € par an. Des différences existent entre ces cinq molécules retard concernant leur efficacité, leur profil de tolérance et leurs coûts. Cependant, le choix de l'APAP le plus approprié doit être guidé par ses propriétés pharmacologiques, par une discussion soignant-soigné et être apprécié au regard des antécédents psychiatriques et somatiques du patient, ces critères de choix devant précéder celui du coût.

Date de soutenance: 6 Octobre 2017
Directeur(s) de thèse: Queuille, Emmanuelle
Sujet(s): Thèses > Pharmacie
Facultés: Facultés > Pharmacie
Mots-clés libres: Médico-économie - Antipsychotiques à action prolongée - Schizophrénie - Etude en vie réelle - Coût-efficacité - Evaluation
Déposé le: 26 Sep 2019 16:38

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