Etat des lieux du suivi gynécologique des femmes rencontrées dans les CSAPA (Centre de soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) et les CAARUD (Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des risques chez les Usagers de Drogues) en Gironde

Sourget Cecchella, Marie (2019) Etat des lieux du suivi gynécologique des femmes rencontrées dans les CSAPA (Centre de soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) et les CAARUD (Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des risques chez les Usagers de Drogues) en Gironde. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Moins nombreuses que les hommes mais avec des consommations plus problématiques, les femmes rencontrées dans les CSAPA et CARRUD semblent moins se soucier de leur suivi gynécologique que celles de la population générale. Objectif : réaliser un état des lieux du suivi gynécologique des femmes fréquentant les CSAPA et CAARUD en Gironde (33) qu'elles soient ou non sous MSO. Méthodes : une étude multicentrique, descriptive, observationnelle transversale a été réalisée en Gironde sur une période de 4 mois, de novembre 2018 à février 2019 à l'aide d'un questionnaire anonyme et autoadministré aux femmes rencontrées dans les centres précités. Le critère de jugement principal était l'ancienneté de la dernière consultation gynécologique. Les critères de jugement secondaires correspondaient aux actes de dépistage des cancers du col de l'utérus (FCU) et du sein (mammographie). La contraception, les IVG, la prévalence des IST, la couverture vaccinale ainsi que les éventuels freins au suivi gynécologique ont également été étudiés. Résultats : l'âge moyen des femmes interrogées était de 37,9 ans. 37% des femmes avaient bénéficié d'une consultation gynécologique dans l'année. 57,3% étaient à jour de leur FCU et 60% étaient à jour de leur mammographie. 42% n'utilisaient aucun moyen contraceptif et un peu moins de 10% avaient dépassé le délai d'efficacité de leur contraception. 55% des femmes avait déjà connu un IVG et environ 25% avait eu une IST avec une couverture vaccinale contre le HPV et l'hépatite B conforme à celle de la population générale. Conclusion : Le suivi gynécologique des femmes rencontrées en CSAPA et CAARUD girondins est légèrement inférieur à la population générale. Il ne dépend pas tant de la prise de MSO mais plutôt du niveau de précarité. Quasi unanimement, elles sont favorables à la mise en place de cette offre de soins. Il serait donc judicieux de proposer un suivi gynécologique au sein des centres qui croisent les femmes les plus en difficulté du fait de la forte tendance à l'oubli des rendez-vous et du degré de confiance que ces dernières accordent au médecin qui les suit.

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