Prise en charge des cystites récidivantes chez la femme non ménopausée : une revue systématique de la littérature

Benkaddour, Sophia and Malbreil, Adèle (2019) Prise en charge des cystites récidivantes chez la femme non ménopausée : une revue systématique de la littérature. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Objectif : le but de cette étude est de recenser et évaluer les différents moyens d'exploration et de traitement des cystites récidivantes, pour tenter d'en dégager un consensus et optimiser au mieux la prise en charge de cette pathologie. Matériel et méthodes : une revue de la littérature a été réalisée, selon les critères PRISMA, sur la période de 2000 à 2018. Les bases de données Pubmed, Cochrane, et Web of science ont été interrogées. Ont été inclus les études observationnelles et les essais cliniques randomisés, en français, en anglais ou en espagnol, concernant la prise en charge des cystites récidivantes chez les femmes non ménopausées. La qualité des articles a été appréciée par le biais de grilles d'évaluation, et les données ont été hiérarchisées selon les différents niveaux de preuve définis par la HAS. Résultats: cinquante-cinq articles ont été inclus dont 2 articles concernant la prise en charge des bactériuries asymptomatiques, 8 à propos des facteurs de risque des récidives, 6 sur l'utilisation de l'acide hyaluronique, 2 sur l'acupuncture, 2 sur l'antibioprophylaxie, 8 pour le Cranberry, 4 pour le D-mannose, 2 pour l'usage des probiotiques, 8 sur la vaccination, 5 abordant divers autres types de moyens préventifs, 3 à propos des examens complémentaires et 5 pour le traitement de crise. À l'issue de notre analyse, certains éléments peuvent être retenus en pratique : le traitement des bactériuries asymptomatiques doit être évité ; la seule antibioprophylaxie étayée est la prise de Fosfomycine 1 fois tous les 10 jours ; aucune règle hygiéno-diététique n'a fait preuve de son efficacité, exceptée la régularisation du transit ; la prophylaxie par le vaccin oral OM-89 paraît intéressante. D'autre part, plusieurs axes de prise en charge sont prometteurs, bien qu'ils ne puissent être recommandés en l'absence d'études supplémentaires : les instillations intra vésicales d'acide hyaluronique, l'acupuncture, le D-mannose, la phytothérapie, certains autres vaccins (Urovac(r), ExPEC4V(r) et Uromune(r)). Il en est de même pour l'intérêt de l'échographie dans le dépistage des dysfonctionnements mictionnels. En outre, l'efficacité du Cranberry, des probiotiques et l'impact des différents types de contraception sur les récurrences de cystite restent controversés et doivent être explorés par des études de meilleure qualité. Conclusion : les cystites récidivantes constituent une pathologie fréquente qui impacte significativement la qualité de vie des femmes et dont la prise en charge semble toujours insatisfaisante. Cette revue systématique a permis partiellement d'éclaircir les discordances relevées dans la littérature. Toutefois, il est primordial que de nouvelles recherches de bonne qualité soient entreprises pour homogénéiser complètement les pratiques.

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