Daros Oudrhiri, Kenza
(2018)
Céphalées aiguës non traumatiques aux urgences du CHU de Toulouse : état des lieux et proposition d'une amélioration du protocole de prise en charge des céphalées aiguës non traumatiques aux urgences.
Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.
Résumé en français
Introduction : la céphalée est un motif fréquent de recours aux services d'accueil des urgences et leurs étiologies sont multiples. Leurs étiologies sont variées et le rôle de l'urgentiste est de soulager ces patients et de diagnostiquer les céphalées graves pour mettre en route un traitement étiologique précoce. Il n'existe pas de recommandation française de sociétés d'experts pour la prise en charge des céphalées toutes causes confondues des adultes arrivant aux urgences et les traitements administrés sont souvent très différents voire contradictoire en fonction des pays. L'objectif de l'étude était de réaliser un état des lieux de la prise en charge des céphalées aiguës au sein des urgences du Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Toulouse et confronter les résultats aux données de la littérature afin de définir une démarche standardisée.
Matériel et méthode : il s'agissait d'une étude rétrospective, descriptive et observationnelle sur une période de deux mois, de Novembre à Décembre 2017. Ont été inclus tous les patients âgés de plus de 18 ans dont le motif principal d'admission était "céphalée aiguë".
Résultats : la céphalée aiguë a représenté 1,9% des admissions en deux mois. 238 patients ont été inclus. La moyenne d'âge était de 39 ans. Il s'agissait principalement d'une population jeune et féminine avec un sex ratio de 0,63. Dans 157 (57%) des cas, les médecins suivaient le protocole déjà existant concernant la prise en charge des céphalées aiguës aux urgences du CHU de Toulouse. Sur l'ensemble des patients inclus, 20 (8%) d'entre eux avaient une céphalée dont la cause nécessité une prise en charge en urgence et 218 soit 92% des patients sont sortis des urgences avec un diagnostic ne relevant de l'urgence. Notre étude a permis de mettre en évidence des facteurs prédictifs des diagnostics urgents, un Glasgow inférieur ou égal à 14 (p<0.0001), un PAS élevée (p=0.037), l'hyperthermie (p=0.035), un syndrome méningé (p=0.001), la présence de signes focaux (p=0.025).
Conclusion : l'interrogatoire et l'examen physique sont un moment clé de la démarche diagnostic. Ils permettent de différencier les céphalées primaires et secondaires. Des critères cliniques permettent au médecin urgentiste de différencier les céphalées bénignes des céphalées secondaires pouvant mettre en jeu le pronostic vital du patient. A partir de ces données nous avons pu élaborer un protocole de prise en charge thérapeutique et diagnostic des céphalées aiguës aux urgences du CHU de Toulouse.
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