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Complications post-opératoires immédiates de la chirurgie de l'endométriose pelvienne profonde avec atteinte digestive : étude descriptive sur 164 patientes

Gornes, Hugo (2018) Complications post-opératoires immédiates de la chirurgie de l'endométriose pelvienne profonde avec atteinte digestive : étude descriptive sur 164 patientes. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : L'objectif de cette étude était de comparer les complications post-opératoires immédiates des traitements chirurgicaux de l'endométriose pelvienne profonde avec atteinte digestive en fonction de la technique chirurgicale employée. Matériels et méthodes : Nous avons inclus les patientes opérées pour une endométriose pelvienne profonde avec atteinte digestive entre Décembre 2012 et Janvier 2018. Le choix de la technique chirurgicale (shaving, résection discoïde RD, résection rectale segmentaire RRS ou d'une chirurgie multiple CM) dépendait du chirurgien en fonction du bilan pré-opératoire. Les complications post-opératoires précoces ont été étudiées jusqu'à 30 jours après la date de l'intervention. Résultats : Il s'agit d'une étude observationnelle, descriptive, rétrospective. 164 patientes ont été incluses entre 2012 et 2018. L'âge moyen des patientes était de 34,4 ans (+/-4,9 ans), 32,8% des patientes étaient tabagiques, l'IMC moyen était de 21,7. Les nodules endométriosiques mesuraient en moyenne 28,1mm [+/-16,9mm], ils étaient situés en moyenne à 11,8cm [+/-5,4cm] de la marge anale. Une cœlioscopie robot-assistée était réalisée chez 122 patientes (74,4%), une cœlioscopie "simple" chez 36 patientes (21,9%) et une laparotomie chez 6 patientes (3,7%), une laparoconversion a été nécessaire chez 1 patiente. 52,4% (n=86) des patientes ont bénéficié d'un shaving, 9,1% (n=15) d'une résection discoïde, 28,7% (n=47) d'une RRS et 9,8% (n=16) de CM. Une complication, quelle qu'elle soit, survenait dans 37,8% (n=62) des cas avec nécessité d'une reprise chirurgicale dans 18,3% (n=30) des cas. Une transfusion a été nécessaire pour une patiente, 15 patientes (9,1%) ont présenté une atonie vésicale. On retrouvait une fistule recto-vaginale post-opératoire chez 16 patientes (9,8% des cas) et une fistule vésico-vaginale chez 3 patientes (1,8%). En analyse multivariée, l'OR pour la fistule recto-vaginale est de 22,71 si la chirurgie était une RRS (IC95% [2,74-188,01];p=0,005) et de 19,67 (IC95% [2,43-159,18];p=0,005) s'il y avait une ouverture vaginale. Conclusion : Nos données nous permettent de conclure que l'ouverture vaginale et la résection rectale segmentaire sont des facteurs de risque majeurs de fistule recto-vaginale. Une prise en charge chirurgicale en 2 temps associée à une dérivation digestive de protection des patientes présentant un envahissement digestif et vaginal par un nodule d'endométriose pourrait prévenir le risque de fistule recto-vaginale.

Date de soutenance: 17 Septembre 2018
Directeur(s) de thèse: Chantalat, Elodie
Sujet(s): Thèses > Médecine spécialisée
Facultés: Facultés > Purpan
Mots-clés libres: Endométriose pelvienne profonde - Complications post-opératoires - Fistule recto-vaginale - Résection rectale segmentaire - Shaving - Résection discoïde
Déposé le: 07 Dec 2018 08:40

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