Brunello, Jérémy
(2017)
Revues des pratiques en Midi-Pyrénées et état des lieux vis-à-vis de la chirurgie du prolapsus en 2017.
Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.
Résumé en français
Introduction : le prolapsus des organes pelviens (POP) est une pathologie dont le diagnostic clinique est relativement facile mais où le choix du traitement reste complexe. Après plusieurs années de controverses suivant l'alerte en 2011 de la Food and Drug Administration (FDA) par rapport à l'usage de prothèses par voie vaginale, des recommandations françaises ont été réalisées fin 2016 pour essayer de préciser la place de la chirurgie vaginale prothétique, autologue ou de la promontofixation coelioscopique dans cette indication. Parallèlement, il n'existe que peu de données fiables sur l'activité réelle des praticiens et sur les éléments entrant en jeu dans leur réflexion thérapeutique. L'objectif de notre travail était de réaliser un état des lieux dans la prise en charge chirurgicale du POP au moment des recommandations dans la région Midi-Pyrénées et de les situer par rapport à celles-ci.
Matériel et méthodes : il s'agit d'une revue des pratiques réalisée à partir d'un questionnaire soumis aux chirurgiens gynécologues du privé et du public de la région Midi-Pyrénées en 2017.
Résultats : 34 chirurgiens sur 55 recensés ont répondu à notre questionnaire. Ils ont en moyenne 44 ans 1/2 et 13 ans d'expérience. Seul 20% utilisent en routine des questionnaires de qualité de vie. 40% utilisent encore des prothèses vaginales en première intention dans la cure de cystocèle. En cas d'incontinence urinaire d'effort (IUE) patente associée au POP, 30% des chirurgiens optent pour une chirurgie en 1 temps et en cas d'IUE masquée ils sont 67% à préférer la chirurgie en 2 temps. En cas de prolapsus de l'étage moyen, 79% des praticiens privilégient la promontofixation chez les femmes jeunes ayant une activité sexuelle, et 97% réalisent une hystérectomie si la voie vaginale est retenue. 30 % pratiquent uniquement la myorraphie des releveurs pour traiter une rectocèle moyenne par voie vaginale. 60% des praticiens qui exerçaient en 2011 expliquent avoir modifié leur pratique après l'alerte de la FDA. 74% ont l'impression de mieux maîtriser une voie d'abord et 58% estiment que leur formation initiale entre en jeu dans leur décision thérapeutique. Seul 3 chirurgiens ont déclaré des complications à l'ANSM en 2016.
Conclusion : des améliorations peuvent encore être apportées pour se rapprocher des recommandations, notamment en évitant tous les gestes n'ayant pas fait la preuve formelle de leurs intérêts. Presque tous les chirurgiens souhaiteraient faire partie d'un réseau régional permettant l'amélioration des pratiques. La mise en place d'un registre régional permettant de tracer l'utilisation de matériel prothétique serait intéressante dans le cadre de ce réseau.
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Date de soutenance: |
26 Octobre 2017 |
Directeur(s) de thèse: |
Léonard, Franck |
Sujet(s): |
Thèses > Médecine spécialisée |
Facultés: |
Facultés > Purpan |
Mots-clés libres: |
Prolapsus des organes pelviens - Midi-Pyrénées - Recommandations - Chirurgie vaginale - Prothèse - Promontofixation - Revue des pratiques - FDA
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Déposé le: |
12 Mar 2018 16:19 |
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