Conversion par bélatacept chez des patients transplantés rénaux en maintenance : étude rétrospective multicentrique européenne

Darres, Amandine (2017) Conversion par bélatacept chez des patients transplantés rénaux en maintenance : étude rétrospective multicentrique européenne. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

La conversion des anticalcineurines vers le bélatacept n'est pas encore approuvée chez les patients transplantés rénaux en maintenance. Cette étude rétrospective multicentrique européenne réalisée sur une large cohorte de patients a pour but d'évaluer l'efficacité et la tolérance d'une conversion d'un anticalcineurine ou d'un inhibiteur de mTOR vers le bélatacept et d'identifier les facteurs prédictifs d'amélioration de la fonction rénale après la conversion. 219 transplantés rénaux de 5 centres européens ont été convertis vers le bélatacept, principalement du fait d'une fonction rénale imparfaite. Le temps médian de conversion post -transplantation était de 21.2 (0.1-337.1) mois. La durée moyenne de suivi était de 21.9±20.2 mois. À la fin du suivi, 77.6% des patients étaient toujours traités par bélatacept. Le DFG moyen s'est amélioré de 32±16.4 mL/min/1.73 m2 à la conversion à 38±20 mL/min/1.73 m2 au dernier suivi (p<0.0001). Le principal facteur prédictif d'amélioration du DFG est le temps de conversion inférieur à 3 mois après la transplantation. Chez les 32 patients convertis dans les 3 premiers mois de greffe, le DFG s'est amélioré de 19.4±12.8 mL/min/1.73 m2 à la conversion à 34.9±21.8 mL/min/1.73 m2 au dernier suivi (p=0.0007). 18 patients (8.2%) ont présenté un rejet aigu avec un délai moyen de 4.1±2.9 mois après la conversion. Aucun n'a développé de DSA de novo. Chez les 35 patients présentant des DSA à la conversion, 4 ont présenté un rejet aigu mais sans perte de greffon. En conclusion, la conversion par bélatacept est sûre et efficace, notamment lorsqu'elle est réalisée précocement dans les 3 premiers mois de greffe, y compris chez des patients à haut risque immunologique.

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