Collaboration entre médecins généralistes et psychologues : le point de vue des psychologues

Vergès, Yohann (2017) Collaboration entre médecins généralistes et psychologues : le point de vue des psychologues. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse III - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Introduction : La collaboration entre les médecins généralistes (MG) et les acteurs en santé mentale - dont les psychologues - n'est pas optimale en France. Pourtant elle a un intérêt démontré, tant pour les patients que pour les MG et les psychologues. L'objectif principal de notre étude était de décrire la collaboration entre psychologues libéraux et MG, du point de vue des psychologues. Méthode : un questionnaire a été adressé par voie postale à l'ensemble des psychologues libéraux de l'ancienne région Midi-Pyrénées en février 2017. Les données ont fait l'objet d'une analyse principalement descriptive. Résultats : 434 questionnaires ont été exploités. Pour 64% des répondants la collaboration entre eux et les MG environnants n'était pas optimale. Pour 69% des répondants la plupart des MG environnants connaissaient mal leur activité. Les obstacles principaux à une collaboration optimale les plus cités spontanément étaient le manque de temps (42%), la méconnaissance (35%) et le manque d'interactions (34%). En moyenne, les psychologues avaient rencontré 8 (+/- 13) MG environnants et avaient des échanges avec 3 (+/- 3) MG environnants. Ils recevaient une information d'adressage pour 14% (+/- 26%) des nouveaux patients et rapportaient des éléments concernant leur prise en charge à des MG pour 14% (+/- 24%) des patients. En moyenne, sur 10 nouveaux patients, 2 étaient adressés par un MG (2,3 +/- 1,9). Les motifs de recours les plus fréquents des patients étaient la dépression et les problèmes d'anxiété, de stress. Nous avons mis en évidence des liens statistiques entre certains échanges professionnels plus importants et une meilleure perception des psychologues sur la collaboration. Discussion : notre étude confirmait les faibles interactions entre MG et psychologues. Le degré de certaines de ces interactions semblait associé à la perception de la collaboration par les psychologues. Cette perception était majoritairement insatisfaisante. Pourtant, l'intérêt des psychologues pour la collaboration, leur potentielles disponibilités et des domaines de prise en charge partagés avec les MG plaident en faveur d'un partenariat plus développé. Trois quarts des nouveaux patients qui consultent un psychologue ne sont pas adressés par un MG ; s'intéresser à la patientèle des psychologues permettrait de faire apparaître les éventuelles optimisations nécessaires dans la pratique des MG, à la lumière de leur rôle pivot en santé mentale.

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