Salbashian, Jérémy
(2016)
L'application des recommandations HAS dans la prise en charge des patients atteints de maladie d'Alzheimer en médecine générale dans la région Midi-Pyrénées 2015.
Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse lll - Paul Sabatier.
Résumé en français
Les différents plans gouvernementaux français concernant la maladie d'Alzheimer (MA), et notamment le plan 2008-2012 ont permis l'élaboration de recommandations sur la prise en charge des patients atteints de MA et de leurs aidants. L'objectif principal de cette étude a été d'évaluer la connaissance et l'application de ces recommandations HAS (guide ALD 15 de bonnes pratiques rédigé par la HAS en 2009 puis réactualisé en 2012) dans la prise en charge des patients atteints de MA en médecine générale.
Il s'agit d'une étude descriptive transversale qui a reposé sur un auto-questionnaire anonyme envoyé aux médecins généralistes. 155 médecins généralistes de la région Midi-Pyrénées ont répondu. Parmi eux 59% des praticiens interrogés déclarent connaitre les recommandations HAS et 53 % ont le sentiment de les mettre en pratique la plupart du temps. Les plus grosses carences en termes d'application sont retrouvées dans plusieurs domaines comme le dépistage (19%), la thérapeutique pharmacologique spécifique (49%), le recours aux structures médicosociales avec une utilisation encore trop faible des MAIA (30%) et des CLIC (37%) et le suivi de l'aidant (26%). les ESA semblent cependant mieux sollicités (47.3%) et 49% des médecins généralistes ont l'habitude de prescrire des ordonnances de réhabilitation dans nos résultats. Les points forts sont retrouvés dans la prise en charge thérapeutique pharmacologique non spécifique (73%) et non pharmacologique (74%), la mise en ALD (88%) et le suivi des patients (96%).Cependant seul 39% réalisent des visites annuelles longues au domicile du patient. Parmi les médecins généralistes qui déclarent ne pas les appliquer, la grande majorité (66.9%) évoque une méconnaissance des recommandations pour le justifier. Les difficultés pour les médecins généralistes à connaitre les recommandations semblent donc la cause, en grande partie de leur non application. Cependant il existe d'autres raisons évoquées, puisque seulement 6% des médecins les trouvent réalisables (plutôt réalisable pour 50% d'entre eux). Aux freins habituels les plus courants identifiés dans la littérature, en ce qui concerne l'application des recommandations dans la prise en charge des pathologies chroniques (le manque de connaissance(66.9%), de temps (53.4%) et l'inadaptation des recommandations à la pratique clinique(33.1%) s'ajoute les caractéristiques propres de la MA avec notamment, l'absence de traitement curatif, le décalage entre les recommandations et les données de la littérature sur les traitements pharmacologiques spécifiques de la MA, les caractéristiques propres du patient et les représentations de la MA.
Conclusion : notre travail semble montrer que différents points des recommandations HAS de 2009, réactualisées en 2012 concernant la MA sont encore mal connus et appliqués par les médecins généralistes. Une bonne connaissance associée à une application des recommandations dans la prise en charge des maladies chroniques est un véritable défi au quotidien pour le médecin généraliste, pour des raisons bien connues dans la littérature, ceci est encore plus vrai dans la MA dont les caractéristiques propres et le retentissement social et humain sont si particuliers dans un contexte d'absence de thérapeutique efficace.
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Date de soutenance: |
1 Décembre 2016 |
Directeur(s) de thèse: |
Nourhashemi, Fatemeh and Villars, Hélène |
Sujet(s): |
Thèses > Médecine générale |
Facultés: |
Facultés > Rangueil |
Mots-clés libres: |
Démence de type Alzheimer - Recommandations - Haute autorité de santé - Application - Psychotropes - médecine générale - Aidant - Anticholinesterasique - Mémantine - Midi-Pyrénées |
Déposé le: |
15 Mar 2017 10:18 |
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