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Impact d'un déménagement sur les symptômes psycho-comportementaux de résidents d'une unité de soins de longue durée

Prouff, Aurélie (2015) Impact d'un déménagement sur les symptômes psycho-comportementaux de résidents d'une unité de soins de longue durée. Thèse d'exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse lll - Paul Sabatier.

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Résumé en français

Objectif : décrire l'impact d'un déménagement programmé sur les symptômes psycho-comportementaux (SPC) de résidents d'Unité de Soins de Longue Durée (USLD). Méthodes : étude longitudinale, prospective, unicentrique, réalisée entre mai et juillet 2010, à Toulouse, lors d'un déménagement de résidents d'USLD de l'Hôpital La Grave, structure vétuste vers le nouvel Hôpital Garonne, de même fonction. 126 résidents ont été inclus dans l'étude : 108 des unités dites classiques et 18 de l'unité protégée. Le critère d'inclusion était de vivre dans l'USLD depuis au moins 30 jours. Une évaluation gérontologique standardisée (EGS) a été réalisée en phase de pré-déménagement (S0) pour l'ensemble des résidents, comprenant notamment l'Inventaire Neuro-Psychiatrique adapté aux soignants (NPI/ES) pour le relevé des SPC, l'échelle de dépression MADRS et le test de dépistage de la confusion (CAM) ; L'EGS a ensuite été renouvelée à trois reprises après le déménagement : à une semaine (S1), à un mois (S4) puis à trois mois (S12). Résultats : 98,2% des résidents présentaient au moins un SPC sur le NPI/ES (n=114), sans différence entre les deux groupes (p=0,59), avec un score médian de 21 en unités classiques et de 34 en unité protégée (p= 0,99). Les symptômes les plus fréquemment retrouvés étaient (toutes unités confondues) l'anxiété (n= 66, 57,9%), l'apathie (n=54, 47,4%), l'irritabilité/instabilité de l'humeur (n=52, 45,6%) et la dépression/dysphorie (n=49, 42,9%). Au décours immédiat du déménagement, les SPC se sont améliorés dans l'ensemble de la population avec une franche diminution du score dans l'unité protégée passant alors de 34 à 23,5 de NPI/ES médian (p= 0,011). La dépression a été retrouvée de façon importante dans les deux populations (25,6% de l'ensemble des résidents) mais n'a pas variée au cours du déménagement. La confusion quant à elle montre des résultats différents selon les unités. Conclusion : l'impact du déménagement sur les SPC des résidents est donc globalement positif, particulièrement chez les résidents du secteur protégé, étant les plus fragilisés, diminuant ainsi leurs SPC au long cours (3 mois) de façon durable. La réflexion architecturale des institutions d'hébergement des sujets âgés est primordiale et permet d'apporter aux résidents une réponse non-pharmacologique simple pour réduire les SPC et ainsi améliorer leur qualité de vie.

Date de soutenance: 17 Décembre 2015
Directeur(s) de thèse: Gérard, Stéphane
Sujet(s): Thèses > Médecine générale
Facultés: Facultés > Rangueil
Mots-clés libres: Déménagement - Symptômes psycho-comportementaux - USLD - Personnes âgées - Inventaire Neuro-Psychiatrique - Institution
Déposé le: 21 Mar 2016 14:18

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